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Le manga : de l’idée à l’impression

Véritable phénomène culturel, le manga est un art narratif originaire du Japon. Aussi populaire en France que dans le monde entier, il se vend par millions d’exemplaires chaque année. Et avec l’essor de l’impression en ligne, il devient plus facile que jamais pour les créateurs et éditeurs indépendants de donner vie à leur projet. Découvrons tout ce qu’il faut savoir pour produire et publier un manga !

Les origines du manga : du rouleau narratif aux contemporains

Un manga est une bande dessinée japonaise largement identifiable par son style artistique atypique et ses codes graphiques singuliers. À la croisée de l’illustration et de la narration, ce roman graphique unique est aujourd’hui devenu un patrimoine artistique d’exception au Japon. Si le premier manga, tel qu’on le connaît, a été publié en 1902 par Rakuten Kitazawa — avec Tagosaku to Mokube no Tōkyō Kenbutsu — ses origines remontent à bien plus loin.

Les premières formes de manga sont apparues au VIIIe siècle avec les emakimono, des rouleaux peints, en papier ou en soie, dont le Chōjū-giga constitue un jalon. Sous l’ère Edo, les ukiyo-e gagnent en popularité en peignant des scènes de vie, des récits mythiques et des figures du théâtre japonais. C’est aussi à cette époque que le terme « manga », qui désigne des esquisses spontanées ou des caricatures, est introduit par Hokusai, immense peintre japonais du XVIIIe siècle. Dans les années 50, c'est ensuite Osamu Tezuka qui révolutionne le genre avec son œuvre emblématique Astro Boy. Il y intègre des cadrages inspirés du cinéma et des récits plus élaborés, qui deviendront les bases du manga japonais moderne.

Les différents types de manga

le Kodomo (manga pour enfants)

Comme toute forme d’expression littéraire accomplie, le manga se divise en plusieurs catégories adaptées à l’âge et aux intérêts du lectorat. Chaque public et chaque genre reflète des sensibilités particulières qui influencent directement la construction de l’histoire et la narration.

Les catégories de mangas

Les mangas jeunesse

  • Kodomo

Ces bandes dessinées pour les jeunes enfants privilégient des intrigues simples, souvent éducatives ou humoristiques. Le mot « kodomo » signifie d’ailleurs « enfants » en japonais.

Exemples : Doraemon, Anpanman

  • Shōnen

Destinés aux adolescents, ces mangas reposent sur des récits initiatiques. Ils comportent des actions soutenues et des rivalités qui dépeignent les progrès constants d’un héros.
Exemples : Naruto, Dragon Ball

  • Shōjo

Tournées vers un public féminin, notamment les adolescentes, ces bandes dessinées abordent les émotions, les relations humaines, l’amour ou encore l’introspection. Souvent, ces mangas sont construits avec une grande attention à l’esthétique visuelle.

Exemples : Fruits Basket, Sailor Moon

Les mangas pour adultes

  • Seinen

Publiés dans des magazines pour hommes, les Seinen racontent des récits plus confidentiels, parfois érotiques et même violents.

Exemples : Berserk, Monster

  • Josei

Il s’agit de l’équivalent féminin du Seinen, puisqu’il s’adresse aux femmes. Ce type de manga met en scène des histoires réalistes ancrées dans la vie quotidienne, les relations, les carrières et les questionnements personnels.

Exemples : Paradise Kiss, Nana

Les mangas tout public ou transgénérationnels

En raison de leur histoire et leur attrait, certaines bandes dessinées échappent aux classifications classiques et visent un public plus large, toutes générations. Ces œuvres, souvent humoristiques, philosophiques ou poétiques, s’adressent donc autant aux enfants qu’aux adultes.

Exemples: Chi, une vie de chat; Le Voyage de Shuna; Yotsuba& ! ; Le Petit Monde de Machida

Les genres narratifs majeurs

La richesse du manga repose aussi sur la diversité de ses genres narratifs, qui généralement transcendent les limites traditionnelles de la bande dessinée.

  • Action/Aventure

Cette catégorie est centrée sur les affrontements, quêtes, épreuves initiatiques, esprit d’équipe et dépassement de soi.

Exemples : One Piece, Hunter x Hunter

  • Comédie/Tranche de vie

Ces mangas racontent des scènes du quotidien avec un rythme lent, parfois avec un humour absurde, mais qui peut aussi être tendre.

Exemples: GTO, Yotsuba & !

  • Romance/Drame

Avec ces romans graphiques, les intrigues sentimentales, émotions fortes, séparations et dilemmes amoureux sont au centre de l’histoire.
Exemples : Orange, Your Lie in April

  • Horreur/Thriller psychologique

Ce genre mêle angoisse, violence psychique ou corporelle ainsi que suspense et tension extrême.
Exemples : Tokyo Ghoul, Death Note

  • Science-fiction/Fantasy

Cette catégorie explore des mondes parallèles, des civilisations futuristes et magiques, où coexistent pouvoirs surnaturels, créatures fantastiques et technologies avancées.

Exemples : Akira, Made in Abyss, Fairy Tail

  • Historique/Guerre

Ici, les récits sont ancrés dans des contextes d’époque réalistes. Ils mettent en scène de grandes fresques politiques ou militaires, souvent marquées par les conflits et des histoires de bataille.

Exemples : Kingdom, Vinland Saga

  • Sport/Compétition

Ce genre valorise l’ambition personnelle, l’effort, la persévérance et l’esprit d’équipe à travers des parcours individuels ou collectifs.

Exemples: Haikyuu !!, Slam Dunk

  • Isekai

Les protagonistes y sont projetés dans un univers parallèle, souvent inspiré de la fantasy ou des jeux vidéo RPG.

Exemples: Re : Zero, Sword Art Online

Les formats narratifs particuliers

Initialement, le manga japonais traditionnel se décline en séries publiées en volumes. Cependant, certaines œuvres s’en détachent pour proposer un mode de lecture différent. Ces formats atypiques offrent aux lecteurs l’occasion d’explorer de nouveaux styles et rythmes.

  • Yonkoma (4-koma)

Il s’agit de mangas humoristiques structurés en quatre cases verticales de taille égale et qui suivent une progression en quatre temps : situation, développement, tournant et chute.

Exemple : Azumanga Daioh

  • One-shot vs série

Le One-shot est un récit complet tenu en un seul volume ou chapitre. Les auteurs explorent une idée unique ou testent un concept avant une éventuelle série. À l’inverse, une série s’étale sur plusieurs tomes et développe une intrigue au long cours.

Exemple de One-Shot : All You Need Is Kill

Exemple de série : One Piece

  • Light novels

À mi-chemin entre le roman et le manga, les light novels sont des récits illustrés destinés aux jeunes adultes et adolescents. Ils se caractérisent par une longueur relativement courte, qui intègre souvent des graphiques de style manga.

Exemple : Melancholy of Haruhi Suzumiya

  • Webtoons japonais (web manga)

Ces mangas à défilement vertical sont généralement optimisés pour une lecture sur smartphone ou tablette. Popularisé en Corée du Sud, ce format permet aux créateurs d’atteindre un public plus large.

Exemple : ReLIFE

Quelques exemples de manga les plus connus

Certains titres ont marqué durablement l’histoire de la bande dessinée japonaise autant par leur succès éditorial que par leur influence graphique et narrative. Voici donc 10 mangas références, issus de différentes époques, à connaître :

  • Dragon Ball — Akira Toriyama — Shōnen, aventure — 1984
  • Naruto — Masashi Kishimoto — Shōnen, action — 1999
  • One Piece – Eiichirō Oda – Shōnen, aventure – 1997
  • L’Attaque des Titans (Shingeki no Kyojin) — Hajime Isayama — Seinen, dark fantasy — 2009
  • Spy × Family — Tatsuya Endō — Comédie, espionnage — 2019
  • Assassination Classroom — Yūsei Matsui — Shōnen, comédie noire — 2012
  • Akira – Katsuhiro Otomo – Seinen, science-fiction – 1982
  • Gunnm (Battle Angel Alita) — Yukito Kishiro — Seinen, action, cyberpunk — 1990
  • Ghost in the Shell – Masamune Shirow – Seinen, anticipation – 1989
  • Chi, une vie de chat — Konami Kanata — Kodomo, tranche de vie — 2004

Avant d’atterrir entre les mains des lecteurs, chaque manga japonais naît d’un travail minutieux, structuré autour de choix éditoriaux et techniques précis. Vous êtes créateur, dessinateur ou éditeur ? Comprendre les formats et la narration visuelle donne vie à une œuvre cohérente et adaptée au public. C’est la base même de toute création de planches, du premier croquis à l’impression finale du manga.

Comment est fait un manga ?

La réalisation d’un manga repose sur une série d’étapes clés, allant bien au-delà du dessin. Format du livre, découpage narratif, mise en page… Chaque élément contribue à la cohérence de l’expérience visuelle. Commençons par le choix du format, le fondement éditorial de tout projet artistique.

Les principaux formats de mangas imprimés

Avant de prendre vie sous forme imprimée, un manga se structure autour de choix éditoriaux précis. Le format physique ne relève pas du hasard : il conditionne à la fois la mise en page, la densité des cases, la lisibilité des détails et l’impact visuel global. Mais lequel privilégier selon votre projet ?

  • Tankōbon (livre indépendant)

Ce format standard, le plus répandu (13 x 18 cm), regroupe plusieurs chapitres initialement publiés en magazine. Utilisé majoritairement pour les shōnen et shōjo, il constitue à lui seul la majeure partie de la production de manga.

  • Bunko ou bunkoban

Le bunko est un tankōbon imprimé en format de poche ou format A6 (10,5 x 14,8 cm). Généralement utilisé pour les rééditions, il est apprécié pour son aspect compact et son prix réduit. Un bunkoban conserve le contenu original, mais présente une mise en page plus dense.

  • Wideban ou Wide-ban

Cette édition plus large, avec un format A5 (14,8 x 21 cm), est principalement réservée aux seinen et josei. Il favorise une meilleure lisibilité des détails graphiques et contient souvent plus de pages qu’un tankōbon classique.

  • Kanzenban

Ce format deluxe (14,8 x 21 cm) est utilisé pour les éditions spéciales. Il se distingue par une impression de haute qualité, une couverture rigide ou renforcée, et souvent l’ajout de pages en couleur restaurées. Un kanzenban est fondamentalement destiné aux amateurs et collectionneurs.

  • Aizōban

Ce format collector, rare et haut de gamme, se caractérise par une finition premium : papier épais, jaquette illustrée, coffret ou contenus bonus. Il est principalement destiné aux fans fidèles et aux passionnés à la recherche d’éditions d’exception.

Les codes de la mise en page des mangas japonais

Le Seinen (manga pour homme)

La mise en page d’un manga ne consiste pas seulement à agencer les illustrations. En réalité, elle guide la lecture, rythme la narration et donne une dynamique aux actions. Il faut donc la maîtriser pour créer une expérience immersive, fluide et émotionnellement forte.

Le sens de lecture

Contrairement à un livre occidental, un manga japonais se lit de droite à gauche. Cette règle est valable pour les pages et l’enchaînement des cases et des bulles.

L'organisation des cases 

La disposition des cases structure la bande dessinée. Taille, forme et position, ces éléments varient selon l’intensité de la scène. Alors que les grandes cases insistent sur les moments clés, les séquences resserrées accélèrent le tempo, les zooms créent de la tension et les silences apportent de l’émotion. Tout un art le manga !

Les effets de mouvement

Le manga japonais se distingue par une mise en scène dynamique qui exploite pleinement les possibilités du médium. Plans larges, ruptures de cadre, distorsions de perspective ou cases éclatées sont autant d’approches stylistiques utilisées pour créer un effet de mouvement. Cette technique propre au manga amplifie l’impact émotionnel et accentue l’énergie des scènes.

L’impact des onomatopées japonaises

Les onomatopées jouent un rôle essentiel dans la mise en scène, c’est pourquoi elles sont directement intégrées dans les dessins. Visuelles et expressives, elles ne restituent pas uniquement un son, mais traduisent aussi une matière, une ambiance, voire un état d’âme. Typographie, taille ou orientation… Tout participe activement au ressenti émotionnel.

Habillage graphique et contenu d’un manga

Le Shojo (manga jeune fille)

De la couverture à la dernière page, les mangas japonais respectent un habillage graphique soigneusement codifié. Chaque élément est pensé pour refléter l’identité de l’œuvre, simplifier la lecture et suivre les usages éditoriaux japonais.

La couverture : structure et codes couleur

La couverture d’un manga japonais doit suivre des conventions spécifiques :

  • titre en gros caractères ;
  • nom de l’auteur et numéro du tome ;
  • éléments graphiques qui évoquent l’univers de la série.

En principe, les codes couleur annoncent le genre, la tonalité ou la cible du récit. Par exemple, le pastel pour le shōjo, les teintes sombres pour le seinen et les couleurs vives pour le shōnen.

La tranche et le dos du manga

La tranche comprend généralement le nom de la série, le numéro de tome, et parfois un mini-visuel. Le dos, souvent visible en rayonnage, peut accueillir une illustration continue sur l’ensemble des tomes.

Les pages intérieures

Les premières pages contiennent parfois des illustrations couleur, un sommaire ou un mot de l’auteur. En fin de tome, on retrouve souvent des bonus : croquis, anecdotes de production ou notes personnelles. Y sont également indiquées les mentions légales (ISBN, éditeur, pagination) positionnées avec discrétion pour ne pas nuire à la fluidité des graphiques.

L’importance des détails graphiques dans l’édition

Parce qu’il est avant tout un roman graphique, le manga japonais exige une attention soutenue au visuel. Chaque détail — marge, cadrage, rythme de page — vient renforcer la narration et fluidifier l’expérience de lecture. Lors de l’édition et l’impression, il faut aussi veiller à l’habillage du contenu. Cela passe par le choix du papier, le style de jaquette, la présence de rabats ou les autres finitions spécifiques.

Cette rigueur graphique, jusque dans les éléments les plus discrets, confère au manga une identité visuelle forte et en fait un objet éditorial à part entière.

L’impression en ligne d’un manga

Le Sensei (manga pour jeune homme)

L’impression représente l’étape finale qui donne sa forme tangible à votre manga. La sélection du support, du format et des finitions influence directement le rendu visuel et le confort de lecture. La majorité des mangas sont tirés en noir et blanc sur du papier bouffant ou offset, avec une reliure dos carré collé.

Aujourd’hui, grâce à l’impression en ligne des mangas, les auteurs indépendants, graphistes et éditeurs peuvent concrétiser leurs projets en quelques clics !

Sur notre plateforme en ligne, vous avez accès à un configurateur qui dispose d’un large éventail de paramètres : format, grammage, papier intérieur, couverture, finitions, pagination,… Procédez ainsi à toutes les étapes de conception en toute autonomie. Vous pouvez estimer facilement votre budget et personnaliser chaque élément pour obtenir un manga prêt à publier.

Vous voilà désormais suffisamment instruit pour créer votre manga et raconter une histoire avec rythme et émotion. Puisque façonner votre œuvre dans les moindres détails n'est pas optionnel, contactez-nous et profitez de nos conseils sur mesure, que ce soit au moment de la conception ou de l’impression. Chez Imprimerie à Réaction, nous connaissons les spécificités du manga japonais et mettons notre expertise à votre service pour tout concrétiser. Confiez-nous vos planches dès aujourd’hui et imprimez l’histoire que vous rêvez de publier !

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