5 techniques d'impression

L’histoire de l’impression

On a pour habitude d’attribuer à Gutenberg l’invention de l’imprimerie au 15^e siècle avec la mise au point de la presse à bras. Mais tous les éléments de ce procédé avaient en fait déjà été découverts par les Chinois, et ce, bien plus tôt.

On trouve en effet des traces de procédés de reproduction dès le 6^e siècle en Chine. C’est la dynastie Tang, au 6^e siècle après J.-C qui créa l’impression à l’aide d’un bloc de bois, une matrice en bois sculptée pour être tout à fait précis. Celle-ci était encrée pour imprimer sur une feuille de papier ou sur du textile. Cette technique s’appelait la xylographie. Le 1^er livre imprimé selon cette méthode est Le Sutra du Diamant en 868.

En Europe, c’est donc seulement au 15^e siècle que l’imprimerie voit le jour : l’impression à caractère mobile se développe. Une importante révolution qui fait réellement entrer l’imprimerie dans la vie de tous les jours. C’est en ce sens que Gutenberg est considéré, et à juste titre comme le père de l’imprimerie moderne.

C’est ensuite au début du 18^e siècle que le premier projet de rotative voit le jour. Robert Barclay a l’idée de transformer en 1875 cette invention en première presse offset.

L'impression offset

Cette technique d’impression reste la norme depuis ses débuts jusqu’à il y a une 20aine d’années. C’est pour dire la longévité ! Depuis, elle est réservée aux gros tirages.

Son principe repose sur l’emploi d’une plaque en aluminium recouverte d’une matière hydrophile, sur laquelle l’encre ne peut s'accrocher. Cette plaque est gravée pour faire apparaître des zones lipophiles sur lesquelles l’encre pourra alors s’accrocher. L’encre qui adhère à la section lipophile peut ensuite être appliquée sur une feuille de papier grâce à un rouleau.

Deux types de presses existent :

• La presse offset feuille à feuille, qui aspire une par une les feuilles. Elle est réservée aux moyennes et grandes quantités.
• La rotative, qui imprime sur des bobines de papier, est exclusivement pour les très gros tirages (en général, les journaux, magazines à grand tirage…).

Sa qualité d’impression est sans comparaison et constitue une référence depuis toujours dans le secteur de l’imprimerie. L’offset permet d’imprimer à partir des 4 couleurs primaires, mais aussi des couleurs Pantone. Elle est idéale pour les gros tirages : le coût de fabrication des plaques est important, il est donc préférable de les rentabiliser avec d’importantes quantités.

L'impression numérique

Professionnels et particuliers l’emploient au quotidien : c’est le principe des imprimantes de bureaux. Les presses numériques de production fonctionnent exactement sur la même technologie, elles sont simplement beaucoup plus imposantes et performantes !

Ce type de presse utilise des données numériques à partir d’un ordinateur pour reproduire les motifs. Deux types d’impression sont disponibles :

• Le laser : c’est un procédé qui recourt à de l’encre en poudre. Celle-ci est déposée sur une courroie de transfert, puis sur le papier. Après cuisson dans le four de la presse, l’encre adhère au papier.
• Le jet d’encre : c’est une technique à base d’encres liquides. Elle est encore assez peu utilisée dans le milieu de l’imprimerie papier, mais quelques machines apparaissent sur le marché.

L’impression numérique est particulièrement adaptée aux petites quantités, car il n’y a pas de frais fixes dus à la fabrication des plaques notamment.

L’impression numérique offre aujourd’hui des rendus d’une qualité tout à fait comparable à ce que l’on obtient en impression offset. On peut cependant avoir un aspect légèrement plus brillant. En revanche, il est impossible d’imprimer des tons directs et Pantone avec cette technologie. Seules les couleurs reproductibles avec les 4 couleurs primaires (CMJN) sont réalisables.

Les autres procédés d'impression

La sérigraphie

C’est une technique d’impression directe. L’encre se dépose sur le textile ou autres supports à travers un pochoir, qui fait écran. C’est également un procédé vieux comme le monde, qui date du 8^e siècle av. J.-C. et qui est apparu en Chine. On la trouve en Europe dès le 18^e siècle où elle est réservée à ses débuts aux impressions textiles de luxe. Elle se démocratise par la suite pour devenir une technique industrielle très répandue.

Aujourd’hui la sérigraphie est une toile fine tendue entre deux cadres, enduite d’un produit photosensible. Un tamis va passer plusieurs fois sur cette toile pour appliquer l’encre dans les trous, formés par le produit en question.

3 pratiques existent :
• La sérigraphie à plat réservée pour les supports plats.
• La sérigraphie rotative qui concerne les objets cylindriques.
• La sérigraphie sur textile qui est la méthode la plus élaborée.

Cette technique d’impression est aujourd’hui principalement utilisée pour le marquage d’objets publicitaires et de textiles.

La flexographie

En avez-vous déjà entendu parler ? C’est un procédé d’impression encore méconnu, utilisé davantage pour les étiquettes et les cartonnages fins depuis les années 1970. Son principe repose sur l’emploi de rouleaux en polymère et d’une forme souple en relief, appelée le cliché. L’impression est en CMJN, mais aussi avec des couleurs Pantone ou des tons directs. Le procédé est moins coûteux que l’offset.

L’héliogravure

Autrement appelée rotogravure, cette technique est apparue dans les années 1820 avec Joseph Nicéphore Niepce. L’héliogravure est un procédé d’impression extrêmement qualitatif, principalement utilisé pour tous les grands tirages, de magazines surtout et de livres d’art.
Son principe : Une image est gravée sur une plaque en cuivre, à l’aide d’une réaction chimique provoquée par la lumière du soleil.